Au tournant du xiie siècle, Pons est devenue une « cité » puissamment fortifiée où son donjon, l’un des plus imposants de toute la Saintonge, en fait une des cités les plus sûres de la région.
Étant située idéalement sur la route de Saint-Jacques-de-Compostelle, elle devient un centre religieux actif se couvrant d’églises, d’ordres monastiques et même d’un hôpital pour les pèlerins.
Pendant la guerre de Cent Ans, la cité fortifiée sera l’enjeu incessant entre les grandes puissances belliqueuses que sont les royaumes d’Angleterre et de France. Elle s’illustrera particulièrement par le traité de Pons du 1er août 1242 où Louis IX, plus connu sous le nom de saint Louis, après avoir défait l’armée de Henri III d’Angleterre devant Saintes le 22 juillet à la bataille de Taillebourg imposera les dures conditions de la reddition anglaise au pied du château de Pons.
Cependant, pour une rigueur toute historique, il est abusif d’appeler Pons « cité médiévale ». En effet, le terme « cité » est utilisé pour définir ce qui sera plus tard appelé Diocèse. Or, à cette époque le diocèse était (déjà) à Saintes.
Les xvie / xviie siècles : Une ville qui accumule les crises
La Réforme protestante a joué un rôle considérable dans la petite cité. Pons est ainsi devenue un des fiefs protestants les plus ardents en Saintonge jusqu’à ce qu’elle soit assiégée par les troupes royales de Louis XIII qui y mit fin de façon quasi définitive à partir de 1621. Au printemps 1621, le roi lance ses armées à travers le pays. Le 1er juin, l’armée arrive à Saint-Jean d’Angély. Le siège dure près d’un mois. Le 30 juin, l’armée arrive à Pons. Et le 1er juillet, sans combat, c’est la reddition de la ville (comme l’officialise le document en photo). Dans les mois qui suivent et comme les règles le demandent, il faut démanteler les défenses des places-fortes protestantes. Le château est soumis aux pioches de l’armée de Louis XIII. C’est quelques années plus tard (1623-1624) que César Phébus d’Albret (sire de Pons), dans le but de le rendre habitable, fit reconstruire le château, peu ou proue comme nous le connaissons actuellement.
Depuis 1347, la peste n’est jamais partie d’Europe. Ce n’est plus sous la forme foudroyante du Moyen Âge mais sous une forme tout de même extrêmement contagieuse qu’elle fait son retour à Pons. A l’été 1631, plus d’un 1/3 des pontois sont touchés par la peste. Pour lutter contre l’épidémie, le sire de Pons décide dans un premier temps d’isoler les foyers contaminés, c’est une pratique inefficace tant la densité de la population est forte. Il décide alors de faire construire un village de cabanes en bois hors de la ville pour isoler pleinement les malades, à un endroit proche de Jolysable et des Chartres, un lieu appelé « la cafourche du Landay » (devenu Croix Saint-Roch). Catholiques et Protestants – en guerre depuis presque 1 siècle – malades, se retrouvent isolés ensemble, les tensions étaient très nombreuses. Sur ces lieux une chapelle fût construite, il n’en reste actuellement plus aucune trace30.
Le xixe siècle : Un essor urbain sans précédent
C’est pendant le xixe siècle que la ville va connaître un essor urbain sans précédent. La cité déborde largement des remparts, des voies nouvelles sont percées, des hôtels particuliers construits et des usines nouvelles se développent. Elle devient notamment un centre ferroviaire parmi les plus importants de Saintonge et la cinquième ville de la Charente-Inférieure pendant les 3/4 du siècle.
Pons est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine). Ses habitants sont appelés les Pontois.
Centre industriel actif et ville de forte tradition commerciale, Pons est une des principales agglomérations de la partie méridionale de la Charente-Maritime. À mi-chemin entre Saintes et Jonzac, elle est le premier pôle économique du Pays de Haute-Saintonge.
Juchée sur un promontoire rocheux où se dresse fièrement son emblématique donjon, baignée dans sa partie basse par les différents bras de la Seugne, cette cité médiévale et ancienne place-forte protestante possède un important ensemble patrimonial qui en fait une ville touristique de premier plan.